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Une rénovation énergétique de la maison s’imposait, car les prescriptions légales plus strictes en matière de rendement et d’émissions polluantes impliquaient d’importantes modifications de la chaudière existante et le prix du pétrole restait cher. Les progrès techniques dans l’utilisation de l’énergie solaire, notamment grâce au photovoltaïque (PV), ont également donné lieu à un bien meilleur rendement sur la surface de toit disponible.

Après une analyse approfondie, les travaux suivants ont été réalisés de 2012 à 2014: Renforcement de l’isolation thermique des façades vitrées de 6 cm à 12 cm et des surfaces de toit de 12,5 cm à 28 cm et élimination des ponts thermiques, remplacement du chauffage au mazout par une pompe à chaleur et deux sondes géothermiques, réaménagement et agrandissement du toit solaire avec 11,4 m2 de capteurs solaires pour la production d’eau chaude et 34,2 m2 de panneaux solaires. En parallèle, les propriétaires ont profité de l’occasion pour remplacer les bardeaux Eternit contenant de l’amiante, souvent utilisés à l’époque pour les façades et les toitures, par des panneaux Swisspearl. 

Six ans après la rénovation et l’exploitation conjointe de l’installation solaire et du chauffage par pompe à chaleur, les données moyennes annuelles collectées permettent de tirer les conclusions suivantes:

• l’amélioration de l’isolation thermique a permis de réduire la demande moyenne de chaleur de la maison de 32’550 kWh à 26’420 kWh, soit une baisse de 19%.
• La plus grande réduction de la consommation d’énergie a été obtenue grâce au remplacement du chauffage au mazout par une pompe à chaleur. Pour couvrir les 26’420 kWh nécessaires au fonctionnement de la maison et à la production d’eau chaude, la pompe à chaleur n’a besoin que de 6’540 kWh d’énergie électrique. La dépense en énergie électrique a donc diminué de plus de 82% par rapport à l’énergie chimique du combustible convertie dans le chauffage au mazout.
• L’installation PV a fourni en moyenne 5’580 kWh d’électricité, qui ont été injectés dans le réseau public contre une rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC) de 2’167 francs. En moyenne, un volume d’énergie total de 10’900 kWh a été prélevé sur le réseau, pour un coût de 2’075 francs. Sur ce total, 6’540 kWh ont été utilisés pour le fonctionnement de la pompe à chaleur et 4’360 kWh pour le ménage, l’éclairage et la technique.
• L’électricité injectée dans le réseau par l’installation photovoltaïque correspond assez précisément à la moitié de l’énergie prélevée sur le réseau. L’installation photovoltaïque permet de produire sur place environ 50% de l’énergie électrique dans le cadre d’un bilan. L’achat net d’électricité ne s’élève donc plus qu’à 5’320 kWh par an.
• Les coûts de l’électricité prélevée sur le réseau sont presque couverts par le rendement de l’installation photovoltaïque. Les économies ainsi réalisées permettent donc d’amortir presque entièrement l’installation et son montage.

Selon le mode de production de l’électricité prélevée sur le réseau, il est possible d’éviter en grande partie les effets néfastes sur l’environnement, notamment la majeure partie des émissions de CO₂. La puissance moyenne, c’est-à-dire la consommation d’énergie effective de 5’320 kWh sur les 8’760 heures que dure une année, se monte donc à peine à 607 W. Cet effort modeste pour vivre dans une si grande maison permet de faire un pas de géant vers une société à 2’000 W.

L’indice énergétique est également tombé à une faible valeur de 20,3 kWh/m2/an, ce qui correspond à peu près à celui d’une maison Minergie. Par souci d’exactitude, il faut rappeler que la norme Minergie n’inclut pas l’utilisation active de l’énergie solaire, bien que celle-ci soit pertinente pour le bilan énergétique global d’un bâtiment. L’évaluation du bâtiment sur l’étiquette CECB se situe certainement dans la partie supérieure de la zone verte. Il n’existe toutefois pas de lien clair et univoque entre les niveaux d’évaluation de l’étiquette CECB et la valeur de l’indice énergétique pouvant être déterminée de manière pratique et/ou théorique.