Cet acronyme signifie «Purchasing Managers’ Index», ou «indice des directeurs d’achat» en français. Il s’agit d’un indicateur conjoncturel basé sur une enquête menée chaque mois auprès d’entreprises. Il permet de connaître l’évolution de leur situation économique par rapport au mois précédent. Publié le premier jour ouvré de chaque mois, il reflète bien plus la réalité actuelle que d’autres indicateurs similaires. Bien que cette méthode soit très répandue, il n’y avait jusqu’ici aucun indice des directeurs d’achat basé exclusivement sur les PME en Suisse. C’est ce qui fait la particularité du PMI PME Raiffeisen.

Domagoj Arapovic: il permet de connaître le moral des PME du secteur de l'industrie suisse. Elles sont chaque mois plus de 200 à évaluer leur situation économique et à donner leur avis sur différents aspects de leur activité. Nous regroupons leurs réponses en plusieurs composantes, qui sont ensuite combinées pour constituer l'indice global. Ces composantes sont les suivantes (pondération indiquée entre parenthèses): carnet de commandes (30%), production (25%), emploi (20%), délais de livraison (15%) et stocks d'achat (10%). Cet indice permet de savoir si l'évaluation des PME s'est améliorée (indice supérieur à 50) ou détériorée (indice inférieur à 50) par rapport au mois précédent. En octobre, l'indice PMI PME de Raiffeisen est monté de 47,2 à 51,9 points, s'inscrivant ainsi au-dessus du seuil de croissance de 50 points pour la première fois depuis mai.

D. Arapovic: Les petites et moyennes entreprises constituent l'épine dorsale de l'économie suisse. Néanmoins, il n'y a guère de données significatives sur leur situation économique, car les données officielles de la Confédération, telles que les estimations trimestrielles du PIB ou encore la statistique des exportations, ne sont pas catégorisées selon la taille des entreprises. Or, de grandes différences peuvent exister entre les PME et les grandes entreprises. Cela s'est notamment vérifié lors du choc du franc fort, qui a frappé les petites et moyennes entreprises plus durement que les grandes entreprises. Raiffeisen dispose désormais de son propre indice économique, spécialement pensé pour les PME. L'indice économique est un outil important pour dépister au plus tôt les tendances positives ou négatives du marché. Nous créons ainsi la transparence dans le secteur des PME et contribuons à renforcer la sensibilité du public, aux préoccupations des PME.

D. Arapovic: Parce que nous avons soigneusement sélectionné les PME participant à l'enquête. Le plus important était leur secteur d'activité. En effet, l'industrie pharmaceutique est par exemple extrêmement importante pour la Suisse. Elle contribue, pour un quart, à la création de valeur du secteur industriel. Néanmoins, son poids dans notre indicateur est faible, car le secteur pharmaceutique est dominé par Roche et Novartis, donc avec un faible pourcentage de création de valeur pour les PME. Et c'est ainsi que nous avons procédé dans tous les secteurs. Près de 200 entreprises participent à notre enquête et sont représentatives pour toutes les PME de l'industrie suisse. Les plus fortes pondérations se trouvent dans les secteurs des métaux, des machines, de l'alimentation, de l'horlogerie et de la transformation du bois. Ensemble, ils contribuent aux deux tiers de notre indice économique.