En cas de conflits, en entretien avec les collaborateurs ou pour votre comportement personnel: Stefan Born, ambassadrice du RCE et cheffe d'entreprise, vous donne cinq conseils utiles auxquels vous devez veiller dans votre conduite. Car une bonne conduite est indispensable pour le succès à long terme d'une entreprise.

Il y aura toujours des conflits dans une entreprise. Par exemple dans les processus Change. «L'être humain n'aime pas le changement», déclare Stefan Born. «Chaque fois qu'il y a un changement au niveau des ressources – que ce soit l'arrivée de nouveaux collègues ou l'introduction d'une nouvelle technique – on peut en venir à un refus, voire à une résistance. C'est un processus récurrent. Il importe donc d'exploiter la force des conflits et de les résoudre de manière constructive.»

Si l'on connaît les préoccupations des collaborateurs, on peut agir à temps. «Les PME ne s'adressent bien souvent à nous qu'une fois que la situation éclate quelque part», explique Stefan Born. Le bon moment pour agir est cependant celui où l'on s'énerve toujours pour la même chose. «L'idéal serait que l'on demande de l'aide avant que les différends n'aient des répercussions financières sur l'entreprise», nous confie Stefan Born. 

Personne n'est parfait. Les cadres dirigeants doivent être prêts à analyser leur comportement personnel avec un œil critique et à l'adapter si nécessaire. Car ils dépendent de leur équipe. Une bonne conduite implique notamment d'être à l'écoute, de lutter contre les conflits de manière constructive, de considérer les échecs comme une opportunité de s'améliorer et de faire preuve de reconnaissance vis-à-vis des collaborateurs.

Celui qui l'accepte, adopte la bonne conduite. «L'important est de se montrer compréhensif pour les divergences de comportements, d'opinions et de perspectives», ajoute Stefan Born. On tire ainsi profit des points de vue de l'interlocuteur. «La multiculturalité est plus essentielle que jamais – même en ce qui concerne le caractère des collaborateurs.»

«Avant, un cadre de l'ancienne école pouvait exiger que chacun fonctionne comme il le souhaitait», déclare Stefan Born. Mais la numérisation, l'individualisation et la mondialisation croissantes ainsi que les besoins et les centres d'intérêts des jeunes générations rendent ceci de plus en plus impossible. L'important est donc que les cadres dans l'entreprise se perfectionnent constamment pour être à la hauteur des nouveaux défis.